Les compétences qui disparaissent sans qu’on s’en rende compte
La technologie est un allié précieux. Elle nous fait gagner du temps, sécurise nos décisions et simplifie nos tâches.
Mais elle a aussi un effet secondaire discret : elle affaiblit certaines compétences de base, que nous utilisions autrefois sans y penser.
Or, dans un contexte professionnel exigeant, ces micro-compétences sont essentielles : elles soutiennent la mémoire, l’attention, la concentration et la créativité.
Quelles compétences s’érodent peu à peu ?
La mémoire
Nous retenons de moins en moins d’informations (numéros de téléphone, codes, noms).
Conséquence : une dépendance accrue aux outils et une perte de vivacité cognitive.
Le calcul mental et le raisonnement logique
Les tableurs et calculettes suppriment l’effort d’estimation et de vérification mentale.
Conséquence : moins d’agilité intellectuelle pour détecter des incohérences ou challenger des données.
L’orientation et la représentation spatiale
Le GPS guide chaque déplacement, même simple.
Conséquence : perte du sens de l’anticipation, difficulté à visualiser des parcours ou à prendre des repères.
L’écriture et l’expression écrite
Le correcteur automatique compense nos fautes.
Conséquence : baisse de la vigilance orthographique, affaiblissement de la syntaxe et du vocabulaire.
L’attention et la concentration
Les notifications et la navigation multitâches fragmentent nos pensées.
Conséquence : difficulté croissante à rester focalisé, ce qui impacte la qualité du travail complexe.
Les savoir-faire manuels
Les outils numériques et automatisés remplacent des gestes simples (croquis, schémas, bricolage).
Conséquence : perte de la créativité “par les mains”, moins de lien entre réflexion et expérimentation.
Solutions concrètes pour réactiver ces compétences
- Réintroduire des exercices cognitifs simples
- Défis de calcul mental ou de logique (brain teasers, énigmes).
- Jeux d’orientation (retrouver un lieu sans GPS sur un trajet connu).
- Encourager des moments “sans outils”
- Réunions sans ordinateurs → prise de notes manuelle, meilleure attention.
- Journées “zéro mail” ou plages sans notifications → recentrer l’attention.
- Valoriser les savoirs traditionnels et pratiques manuelles
- Intégrer des ateliers de facilitation visuelle (dessin, schéma à main levée).
- Encourager l’écriture manuscrite pour certaines tâches (brainstorming, prises de notes créatives).
- Promouvoir des activités hors numérique (sport, jardinage, bricolage) qui sollicitent d’autres zones du cerveau.
- Former et sensibiliser
- Sensibiliser les collaborateurs aux effets cognitifs de la dépendance numérique.
- Former aux méthodes d’organisation qui allient technologie et cognition (par ex. alterner entre outils digitaux et pratiques analogiques).
Les bénéfices pour les individus et les organisations
Autonomie renforcée : moins de dépendance aux outils numériques.
Stimulation cognitive : mémoire, logique et créativité mieux entretenues.
Productivité accrue : capacité à vérifier, anticiper et innover.
Réduction du stress : meilleure maîtrise de son environnement et de son attention.
Résilience organisationnelle : une entreprise moins fragile face à une panne technique ou à une surcharge numérique.
La technologie est un formidable levier, mais elle ne doit pas remplacer nos compétences fondamentales.
Préserver la mémoire, la logique, l’orientation ou l’attention, c’est investir dans le capital cognitif des individus… et donc dans la performance durable de l’entreprise.





(réseau OPCALIA)

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(ex OPCA DEFI)

(ex FORCO)

COMPETENCES


